J’ai commencé à chercher un projet social auquel je pourrais faire un don avec chaque vente de lunettes. Le projet devait être durable dans le temps, avoir fait ses preuves et être suffisamment proche pour que nous puissions avoir un contact direct avec lui. Avec ces caractéristiques, nous avons exclu toutes les grandes ONG car il serait très difficile de maintenir un contact direct et continu. Nous évaluions des projets liés au monde de l’optique, car nous vendons des lunettes de soleil et de lecture recyclées, mais nous n’en avons trouvé aucun, nous avons cherché des projets liés à l’éducation en Espagne et aucun ne nous a plu non plus. Au départ, nous voulions que le projet soit en Espagne en raison de sa proximité, mais nous avons finalement décidé qu’il était plus important que le projet social nous passionne que la proximité.
Depuis 2009, je collabore à un projet social au Paraguay que ma cousine Tatiana a lancé en 2006. Le projet se déroule dans une petite école gérée par les Frères LaSalle dans la banlieue d’Asunción (Paraguay). L’école est située dans le marais nord d’Asunción, dans le quartier de Fátima. Il s’agit d’une zone inondable où les ressources sont rares et les niveaux de pauvreté élevés. La plupart des maisons sont des habitations précaires construites sur des terrains publics (terrains sans titre de propriété) sur les rives inondables du fleuve Paraguay qui traverse Asunción. La grande majorité des familles du quartier ont une situation économique très pauvre qui ne leur permet pas de consacrer beaucoup de ressources à l’éducation de leurs enfants. Le niveau d’éducation au Paraguay est un gros problème puisque dans les classements mondiaux tels que PISA-D, il se situe à l’avant-dernière place des Amériques, juste derrière Haïti.
Les bourses scolaires de notre projet social comprennent le paiement des frais de scolarité annuels, des frais mensuels et des fournitures nécessaires pendant l’année (livres, cahiers…). L’école LaSalle de Fatima est une école subventionnée par l’État. Au Paraguay, l’enseignement est théoriquement gratuit, mais comme il n’y a pas assez de places dans les écoles publiques, les familles doivent chercher des solutions telles que les écoles à charte. Dans les écoles à charte, le ministère de l’éducation et de la culture (MEC) finance les salaires des enseignants, mais ne couvre aucune des autres dépenses de l’école. L’école doit facturer aux élèves tous les frais administratifs, le personnel auxiliaire (nettoyage, sécurité…), le matériel scolaire et autres dépenses pour un fonctionnement correct. Comme je l’ai expliqué, les familles du quartier ne disposent pas de ressources suffisantes pour payer ces frais d’éducation de leurs enfants (environ 90 euros par an).
Les ventes de lunettes Parafina au cours de l’année 2015 nous ont permis de démarrer le projet avec 16 enfants bénéficiaires de bourses d’études. C’était une grande joie de pouvoir collaborer à un si beau projet et de soutenir l’éducation de ces enfants. Avec cette contribution, nous avons atteint l’un des principaux objectifs que nous nous étions fixés lors du développement de Parafina en tant que marque : que 5% des ventes nettes des lunettes Parafina contribuent à un objectif social. Je tiens à remercier personnellement tous les enseignants, le conseil d’administration de l’école, et surtout le professeur Ninfa et le frère Arsenio pour leur soutien et leur aide dans le développement du projet social Parafina. C’est merveilleux de voir les enfants heureux à l’école et de penser qu’ils pourront avoir un meilleur avenir… Leur sourire dans cette vidéo vaut plus que mille mots. Merci également à tous ceux qui achètent des lunettes Parafina, car vos achats sont à la base du développement de ce projet.